Les pensées de Paul et les réflexions de DJ Rennes avec la paroisse de St Augustin

Ce samedi 26 novembre, une nouvelle rencontre, un échange encore enrichi de nos différences comme de nos points communs entre une dizaine de « chevilles ouvrières » de la paroisse Saint-Augustin de Rennes et dix membres de D&J-Rennes.
Après la messe du samedi soir et le partage du pique-nique pour celles et ceux qui le souhaitaient ou le pouvaient, les deux groupes se sont retrouvés pour échanger sur le documentaire « les pensées de Paul » (Pansy Project), de Jean-Baptiste Erreca portant sur le processus artistique de Paul Harfleet.
http://www.bangumi.fr/productions/les-pensees-de-paul/
http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/les-pensees-de-paul,96450928.php
http://www.mk2.com/films/pensees-paul

A la fin du film, quelques propos échangés, subjectivement retranscrits de mémoire :

Le contraste est saisissant entre la violence des actes générés par l’ignorance et la réponse en actes artistiques et d’écoute qu’offre Paul Harfleet, comme une catharsis libérant la parole, expurgeant la souffrance, tuant le refoulement.
Un exutoire. Ce travail artistique montre que c’est du fumier que peuvent sortir les plus belles plantes. A condition d’en sortir, le mal peut transcender le bien, offrant de ne pas céder à la violence par la violence.Colomba della pace

Mais aussi, ce documentaire semble indiquer que les générations qui se suivent, qui se succèdent, sont constamment en « résistance », indépendamment les unes des autres : Si les mathématiques, la science, le savoir (pour ne citer qu’eux) peuvent se transmettre d’une génération à l’autre, la culture, le savoir-vivre, l’empathie sont constamment à recréer pour chaque nouvelle génération.

Le documentaire offre une présentation « soft » de ce qu’est réellement une agression homophobe, au physique comme au psychologique.
L’homophobie trouve aussi sa source, ses racines parmi les plus jeunes, en insultant parfois sans connaître l’étymologie des mots qu’ils prononcent, en jetant des insultes qui peuvent blesser secrètement leur entourage. Une banalisation à combattre par des formations dans les écoles notamment, comme le « Mois de l’autre » en Alsace.

Chrétiens catholiques ou protestants, musulmans et juifs, la présence pesante et délétère des religions est prégnante. Symptomatique, l’ouverture à l’autre provient de religieux homos croyants, engagés pleinement dans leurs institutions respectives pour faire avancer, parfois ensemble, œcuméniquement,, les mentalités et les vraies spiritualités. Le « bon Samaritain », ca ne vous rappelle rien ?… Pourtant les extrêmes textuels de chacun des trois Grands Livres sont placés là par Dieu pour faire, avec et par le cœur, appel aussi à son intelligence.

L’homophobie, c’est aussi, au travers de la peur de la différence de l’autre, la peur de soi-même et de ses propres démons. C’est une explication et non une excuse, mais la sexualité impose pour certains individus un torrent incontrôlable de pulsions et de révulsions.

Les générations précédentes ne nommaient pas l’homosexualité. C’était tout au plus « le vieux gars » du village qui de toutes façons n’était pas « visible » dans cette supposée différence, contrairement aux couples gays actuels en général, et de manière plus vaste aux gays, lesbiennes, trans quels que soient leurs mode de vie : Les jeunes générations actuelles semblent qualifier « d’arrière garde » le combat des droits LGBT, tant cela leur semble aller de soi.

La France a tellement de retard face aux pays nordiques, telle que la Norvège.

Nous avons clôturé la soirée par ce qui nous unis : Une prière, un regard tourné vers Dieu. Puis avec un sentiment commun de plénitude de partage et d’accomplissement dans notre relation réciproque. Donc aussi avec le désir bel et bien formulé de continuer à cheminer ensemble, tant nous avons à nous apporter réciproquement.

Christophe