Archives de catégorie : Activités militantes

Marche des Fiertés Rennes 2023

Et ses affiches permettant les échanges.
Le stand D&J-Rennes lors de la Marche des Fiertés
  • Le stand D&J-Rennes lors de la Marche des Fiertés.

    – Merci aux volontaires qui ont payé de leur personne sous un soleil de plomb ; que ce soit pour le montage des stands du Village Associatif du CGLBT+ Iskiss,  la tenue du stand toute la journée, les rencontres et les échanges avec les visiteurs, ceux qui ont aidé au démontage fin de journée, ceux présents à la sortie resto le soir.
    – Merci aux créateurs imaginatifs des affiches qui ont facilité les échanges avec les visiteurs et piqué leur curiosité.
    Merci à notre coordinateur resto, après une journée de travail pour avoir assuré la centralisation…
    Christophe.

La Station théâtre

La Station théâtre (*), en banlieue de Rennes, oasis de Poésie, refuge des mots et des belles lettres, thébaïde des écrivains magnifiant la langue de Mac Orlan, Artaud,  Giono à  Joseph Ponthus,  Havel ou  Durif parmi tant d’autres, a été fondée et aménagée par Gwenaël de Boodt, poète et comédien qui fait son théâtre d’âme pour démasquer les clichés.

La Station théâtre La Mézière

Fils d’un des promoteurs essentiels de D&J-Rennes dans les années 80, Gwenaël a invité le groupe à une soirée « dîner théâtre », en souvenir de ces années de partage en humanité et en rencontres.
La pièce « Le pied de Rimbaud » est une adaptation libre d’écrits du poète (d’après Un Coeur sous une soutane et Les Lettres du voyant d’Arthur Rimbaud), magistralement interprétée par Maxime Dambrin, un acteur sans concession, se donnant corps et âme à l’incarnation et soutenu en vibrations sonores en grande sensibilité par François Robin à la veuze et autres instruments.

Le Pied de Rimbaud

La plupart des Déjistes « rennais » présents à ce temps fort de retrouvailles chaleureuses ont connu François-Claude De Boodt. De tout évidence son esprit a fait germer en nous le besoin et l’envie de renouveler de tels échanges culturels et humains pour l’année prochaine. Dont acte.

Christophe.

(*) La Station théâtre est un lieu de création et de représentations publiques régulières pour les poètes et les comédiens à la Mézière près de Rennes. Notre programmation est vouée aux œuvres visuellement sobres dont la langue est riche inventive et profonde.

Le Pied de Rimbaud

Nous étions 6, 6 déjistes à voir l’excellent spectacle inspiré de l’œuvre du célèbre poète Arthur Rimbaud, mise en scène par Laurent Fréchuret et présenté à la station théâtre, un sympathique théâtre convivial et familial, dirigé par Gwenaël, le propriétaire des lieux.

Accueillis par Gwenaël, le très chaleureux directeur et metteur en scène de l’Atelier Théâtre, nous avons commencé par un très petit repas, concocté avec soin par l’équipe de Gwenaël, ce dernier ayant des liens très forts avec DJ, car son propre père il y a déjà plus de 40 ans était un membre de notre association.

Gwenaël est un homme charmant, accueillant qui a le sens du contact et c’est tout naturellement qu’il nous accueille en toute simplicité et une grande générosité, dans son petit théâtre. Pour les plus anciens d’entre nous c’est l’occasion de se raconter des petites anecdotes, les souvenirs et les amitiés d’antan refaisant surface, toujours bien ancrés dans les mémoires, même 40 et quelques années après !

Mais nous étions là surtout pour voir le spectacle, un spectacle riche en couleur, émouvant, interprété par un jeune et très talentueux comédien, dont la performance artistique a coupé le souffle à tout un auditoire subjugué par l’interprétation très personnelle et très intime d’un jeune artiste qui s’approprie le personnage, faisant littéralement corps avec l’auteur « d’un cœur sous une soutane ». Car c’est bien Rimbaud lui-même que l’on a l’impression de voir devant nous exprimer toutes ses émotions de poète, de « voyant », tant l’interprétation forte émouvante, fait palpiter en nous les émotions si particulières que procure la poésie. Le comédien se met tout entier dans la peau d’ « Arthur », et comme lui on ne peut qu’être révolté par le conformisme, la bêtise de ses proches qui n’ont rien compris à son génie, au pouvoir incroyable de l’exercice poétique qui peut par la seule alchimie du verbe et des mots, bouleverser toutes les conventions sociales, plus que n’importe quelle action humaines.

Il faut dire qu’à la station Théâtre, les spectacles sont de qualité, Gwenaël faisant de sa petite troupe, une vraie pépinière de talents qu’il fait venir parfois de très loin, pour se produire dans son petit théâtre, pourtant perdu au fin fond de la grande brousse bretonne.

Mais à l’image de celui qui a révolutionné la poésie de la fin du XIXème Gwenaël lui-même est un poète très érudit doté d’une l’immense culture et qui écrit lui-même des spectacles, des pièces de théâtre et bien entendu de la poésie toute sa raison d’être, passionné et généreux, la poésie étant aussi pour lui un moyen de communiquer, d’échanger de créer du lien social en sortant de la grisaille du monde et permettant de réenchanter, de donner du sens et de la beauté à la vie.

Pari réussi pour Gwenaël avec qui nous discutons fort sympathiquement à la fin du spectacle, dans la chaleur humaine de son petit théâtre où l’on se sent bien et où l’on a passé une excellente soirée.

Xavier.

Marche des Fiertés 2022 !!

D&J-Rennes au taquet, sur le pont, avec son stand au Village Associatif de la Marche des Fiertés 2022 – samedi 4 juin !!!

De 7h30 du matin pour participer à l’installation du Village et du stand, pour la journée d’accueil et d’écoute qui a suivi, pour le démontage le soir (physiquement soutenu), pour la petite soirée resto puis la sortie en bar.
Pour la « Noz-Pride » et celles et ceux qui ont à titre perso continué jusqu’au petit jour, (nous ne posons pas de questions) :

Merci aux acteurs dynamiques du groupe qui ont permis cette réussite.
Merci aux acteurs d’ISKIS pour leur engagement envers les droits des GLBTQI+.
Christophe

Retour d’un rennais sur les JAR 2021

Bonjour,

Comme prévu j’envoie un petit retour sur les JAR.

 

Cette année, les JAR ce sont déroulées en Normandie. Nous avons été accueillis dans un gîte à flanc de colline avec vue sur la vallée. Un lieu paisible invitant à l’introspection et propice aux partages spirituels.

 

Les participants venaient en majorité de Paris, mais aussi de Normandie et du nord-est.

Nous avons partagé des moments de réflexion sur les thèmes « aller vers les autres » et « continuer, tout est en avant », où chacun a pu exprimer son expérience, son ressenti.

Nous nous sommes aussi retrouvés en assemblée plénière pour un instant de communion et de prière.

Le samedi soir, le groupe parisien Celtic Sailors est venu nous proposer des reprises et des chansons originales de musique celtique. Un chanteur-guitariste, un violoniste et contrebassiste, accompagnés d’un danseur qui nous a montré son talent aux claquettes irlandaises et nous a fait danser des classiques de la tradition bretonne.

La soirée s’est poursuivie sur de la musique contemporaine jusqu’à une heure avancée.

Des bénévoles nous ont régalés en cuisine avec des produits locaux préparés sur place.

Ce fut un weekend de partage et de belles rencontres qui laisse entrevoir de beaux projets pour l’avenir de l’association.

Yohan

Un article de Libération

Ce qu’il ne faut pas oublier derrière les «thérapies de conversion» par l’Association David & Jonathan , l’Antenne inclusive de la paroisse Saint-Guillaume (UEPAL, Strasbourg) et Jean-Michel Dunand, fondateur de la Communion Béthanie.

Ces méthodes de pseudo-accompagnement thérapeutique des personnes homosexuelles sont reprises sans discernement par des acteurs religieux au risque d’entraîner culpabilisation, rejet de soi et exclusion.

 

Marche des Fiertés – 25 ans !

« Est-il possible d’échapper au temps ? » était un des thèmes du bac de philosophie de cette année. Le temps qui passe permet de se rappeler des luttes anciennes.

Ainsi, pour la Marche des Fiertés 2019, ISKIS (Centre LGBTQI+ de Rennes) organisait une soirée pour évoquer la première marche rennaise de 1994 (appelée Lesbian & Gay Pride à l’époque). Christophe, Patrick et moi-même avons participé à cette rencontre, ainsi que 2 autres “ancien(ne)s”, chevilles ouvrières du militantisme LGBT rennais.
Nous étions là pour échanger avec une trentaine de personnes sur la construction de cette première marche qui en 1994 fut la première de province. Se rappeler que nous avions défilé avec un masque, se rappeler des insultes : « on devrait les renvoyer dans les camps… ». L’histoire se mettait en marche. Les militantes de FEE (Femmes Entre Elles) ont été les premières à y réfléchir. Les réunions de préparation se faisaient au local de Aides.
Cette lutte et ces avancées sociales ne semblent pas acquises. Il faut être vigilant. L’homophobie a toujours sa triste place dans notre société qui a certes bien évolué avec le pacs ou le mariage pour tous.
Cette soirée fut riche en échanges sur les difficultés d’hier et sur celles d’aujourd’hui. Malgré le temps qui passe et quelques rides supplémentaires, les personnes présentes (jeunes et moins jeunes) gardent l’esprit éveillé selon lequel, au delà du festif des marches, il faut garder l’esprit militant et un œil (je dirais même les deux) ouverts.

Bernard

 

ISKIS a entamé sa 25e année de Marches des Fiertés avec pour cette année le mot d’ordre « Intersexes, VIH, transphobie, asile… mais où sont nos soutiens ?! »
L’association a souhaité à l’occasion de cet anniversaire poser un historique, un rappel auprès de la jeune génération qui a pris le relais des plus anciens(nes) à l’origine de la 1re marche rennaise de 1994, initiée par FEE (Femmes Entre Elles) et dont nombre d’assos étaient partie prenantes dont David & Jonathan Rennes.
Il est apparu selon ces témoins des premiers temps :
– Qu’au-delà des acquis, ces derniers ne sont pas assurés par les lois tant il est vrai que ces lois peuvent à tout moment de bascule être remises en cause. Les lois sont assurées artificiellement par la démocratie mais la haine et le rejet, la différence de l’autre sont naturels à l’homme.
– Qu’il y a toujours eu des différences d’objectifs certes mineurs entre les gays et les lesbiennes : Ces dernière privilégiaient l’aspect militant lorsque les premiers visaient plus généralement l’aspect festif.
– Que le militantisme et la visibilité qui sont essentiels, ont encore à ce jour le devoir d’être vigilants face aux scléroses conservatrices « sorties du bois » lors du Pacs et du Mariage pour Tous.
– Qu’il faudra toujours se battre pour le droit à la différence, et non à l’indifférence, sans laisser d’espace possible à la tolérance de ces forces. (Nous n’avons pas à être tolérés par ces réactions homophobes mais acceptés pleinement – Notre expo sur l’homophobie ordinaire lors du village associatif de la Marche des Fiertés de cette année était là pour le rappeler).
– Que toutes les formes de différences affectives et sexuelles ont leur place, sachant que les homos, bi, trans + peuvent eux-elles aussi être source d’exclusion. Même les “plumes dans le cul” dans les marches ont leur place, du moment qu’il y a pluralité, même si la presse dans son acception générale, dans une tentation de facilité et de voyeurisme privilégient l’une plus que l’autre.

Christophe

Journée internationale contre l’homophobie

Notre participation à la journée internationale contre les LGBTIphobies fut d’abord préparée en amont : 12 membres de notre groupe réunis dans le pays de Fougères le dimanche 27 janvier, pour échanger et partager sur ce que nous avions nous-mêmes pu vivre ou être témoins en terme d’homophobie, cette homophobie qui peut concerner tout autant le cercle amical, familial, professionnel, le milieu scolaire, les commémorations, les Églises (scoutisme, demande de baptême, funérailles, formation…), etc.

Puis 8 d’entre nous ont pu être présents à notre stand du petit village associatif organisé par ISKIS (centre LGBTI+ de Rennes), où nous avons alors présenté notre exposition, fruit de notre échange de janvier : Témoignages de l’homophobie ordinaire

Cette expo a été regardée par des passant-e-s tout au long de cette journée et parmi les quelques réactions directes que nous avons eu : « C’est dur de lire ces témoignages. Il y a une violence sous-jacente qui est normalisée et c’est un gros problème de société »« On devrait laisser les gens être qui ils sont, sans jugement. J’espère que ces mentalités finiront par changer et bon courage à toutes les personnes victimes de LGBTphobie. Avec tout mon soutient »« J’ai 14 ans, je suis outrée par ces témoignages : force aux victimes de discriminations »« Même si certains ne vous aiment pas, vous avez toute votre place dans l’Église »

Des paroles d’espoirs et de soutiens en cette année où les LGBTIphobies n’ont pas diminué…

2019-05-17_Témoignages_homophobie_ordinaire

Henri Lemay, prêcheur aux propos dangereux : intervention de DJ

Aux évêques de Bretagne

À l’association Debout Resplendis

Rennes et Quimper, le 26 mars 2018

Chers Pères Évêques de la Bretagne,

Chers responsables de l’association Debout Resplendis,

Nous faisons partie de l’association David & Jonathan, mouvement homosexuel chrétien, et nous avons été alertés sur la présence de monsieur Henri Lemay comme orateur à l’une des sessions de « Debout Resplendis » prévue du 5 au 8 avril 2018.

Nous avons pris connaissance du contenu de « Formation en guérison chrétienne quatrième niveau, 2e édition mars 2013, sexualité humaine occultisme et spiritisme par monsieur Henri Lemay » et nous sommes plus qu’inquiets de son enseignement.

Dans un communiqué de presse du 27 mars 2015, « après étude des enseignements donnés par M. Henri Lemay, les évêques romands demandent à M. Henri Lemay de s’abstenir de tout enseignement et prédication en Suisse Romande, jusqu’à nouvel ordre. » (http://www.eveques.ch/nous/cor/documents/nominations-renouvellements-de-mandats)

On peut en effet questionner les fondements tant bibliques que théologiques, mais surtout en matière de psychologie de ses enseignements.

Au-delà du lien choquant qui est fait dans le texte de monsieur Lemay avec la pédérastie voire avec la pédophilie, nous souhaitons vous mettre en garde sur les discours de « guérison » de l’homosexualité, y compris lorsqu’il est question de “guérison spirituelle” ou de “thérapie spirituelle”.

Non seulement l’homosexualité n’est pas une maladie, ni une quelconque « déviance sexuelle » ou « dépendance sexuelle », mais ce discours est culpabilisant pour les personnes homosexuelles voire pour leurs parents puisqu’il y est présupposé une blessure : « le priant doit trouver les causes de l’orientation sexuelle dans les blessures ou les mécanismes d’adaptation in utero, de la petite enfance, de l’adolescence ou de la vie adulte ».

Il est aujourd’hui connu que de tels discours peuvent conduire à des « faux souvenirs induits » qui peuvent être d’une particulière gravité dans la vie de la personne elle-même ainsi que dans sa vie relationnelle avec ses proches.

Le texte de monsieur Lemay cite l’organisation Exodus qui prétendait « convertir » les personnes homosexuelles pour en faire des personnes hétérosexuelles. Or, le 19 juin 2013, son président, Alan Chambers, a annoncé la fin d’Exodus International en déclarant : « Je suis désolé que plusieurs d’entre vous aient passé des années dans la honte et la culpabilité que vous avez ressenties quand votre orientation sexuelle n’a pas changé. Je suis désolé que nous ayons promu le changement d’orientation sexuelle et des théories réparatrices sur l’orientation sexuelle qui stigmatisaient les parents. »

Nous pouvons témoigner que ce n’est pas l’homosexualité qui est destructrice mais l’homophobie qui pousse à la détestation de soi d’une manière ou d’une autre.

Nous pouvons témoigner également du temps qu’il faut aux personnes homosexuelles pour se reconstruire lorsqu’elles ont été meurtries par de tels discours et par la confiance qu’elles avaient mises dans ce qu’elles croyaient être des chrétiens de référence.

Nous pouvons témoigner enfin que la pression sociale et religieuse qui pousse des personnes homosexuelles à se croire hétérosexuelles et à vivre une conjugalité avec une personne de l’autre sexe ne conduisent pas à une vie conjugale heureuse.

Louer Dieu de tout son être avec des frères et sœurs en Christ peut être source d’une joie profonde et être libérateur. Mais cela peut devenir mensonger si les encadrants ne font pas preuve d’une extrême probité dans ce qui fonde leur accompagnement des personnes.

Il nous a donc semblé de notre responsabilité de vous avertir de la dangerosité de tels discours.

Fraternellement en Christ

Denis pour le groupe de Rennes

Étienne pour le groupe du Finistère

Une rentrée pastorale

Nous étions cinq déjistes de notre groupe de Rennes présents à la messe de rentrée pastorale de la paroisse Saint-Augustin. Notre panneau qui récapitulait nos rencontres désormais régulières, en particulier l’après-midi contre l’homophobie du 21 mai, était là parmi les autres.

Et notre affiche contre l’homophobie, réalisée conjointement, a été mise à l’entrée de l’église. Puis, lors de la procession des offrandes, Isabelle a porté une bougie au nom de notre groupe.

Une journée de rencontres et d’échanges, un repas paroissial partagé, David & Jonathan cité par le curé comme n’importe quel groupe de la paroisse… la joie d’être accueillis comme les autres parmi les autres !

Une joie simple, qui fait du bien à toutes et tous, mais pourtant si rare ! Alors oui, nous allons continuer de la cultiver !!

Denis