« Les 24 heures du Mans »

Samedi 28 et dimanche 29 septembre 2019, j’ai eu la chance de visiter le Vieux Mans entourée de huit gars d’exception. Plus modestement, je pense qu’unanimement notre petit groupe de Rennes, élargi à Nantes avec la présence de Philippe, a vécu dans la bonne humeur un week-end culturel et de détente à l’initiative de Christophe, secondé par Jean-Louis et Denis pour la partie logistique.

Christophe, Manceau d’origine, nous a fait découvrir la très belle cité des Plantagenêts à l’occasion de la manifestation « Entre cours et jardins » qui a lieu une fois l’an. On a suivi un circuit munis de pass dans la ville fortifiée à travers un dédale de rues pavées qui montent et descendent. Des particuliers nous ont ouvert leurs jardins insolites aidés d’une troupe de bénévoles en tablier bordeaux. On est loin de soupçonner, en passant une porte, que derrière se cache un écrin de verdure, parfois très original. Des artistes sculpteurs et bricoleurs en ont profité pour exposer leurs œuvres : des pièces de ferronnerie, des animaux étranges dont une autruche qui déployait ses ailes roses, l’occasion d’une seconde vie à des portières de voiture. Un autre artiste donnait à voir dans le sous-sol cavier de l’ancien évêché, des lampes sur des socles en bûches récupérées. Tout est une question de regard, encore une fois.

Parmi les cours et jardins visités, deux m’ont particulièrement plu. L’un pour l’ambiance : En effet, on a été accueillis avec une tasse de tisane de plantes locales (verveine citronnée et romarin, il me semble) sur un fond sonore fort agréable. Sur le côté, à l’intérieur d’une pièce cosy ouverte sur le jardin, un beau jeune homme barbu jouait du piano, un mélange de classique et de jazz. Je serais bien restée là à l’écouter… Le second : la Joaillerie Houillon, fondée en 1947, pour la visite unique de son atelier de création. La responsable avec deux étudiantes apprenties créatrices a très simplement répondu à nos questions. Un moment passionnant dans les coulisses de cette Maison de prestige.

N’oublions pas la cathédrale ! Enfin les cathédrales, si l’on veut être précis. Étonnante structure où les restes de la bâtisse romane s’encastrent à la partie gothique en un ensemble harmonieux et très lumineux. Certains d’entre nous, très calés en histoire de l’art et architecture, m’ont beaucoup appris. Mon petit carnet est venu à la rescousse de ma cervelle de moineau. Désormais, les fenêtres à meneaux n’ont plus de secret pour moi.

Dimanche, nous achevions notre visite par une balade sous forme de jeu de piste qui faisait appel à notre sens de l’observation, notre mémoire des lieux parcourus et notre culture générale. Christophe, en guide facétieux, a arbitré nos deux équipes qui, comme par hasard, ont fini ex-æquo. Évidemment, il n’a pas omis d’orienter notre déambulation devant une boutique dédiée aux 24h du Mans. Passage obligé pour ces messieurs puisque ladite abritait auparavant un bar gay…

Pour la convivialité en intérieur, le duo Jean-Louis et Denis avait prévu un jeu de devinettes mimées après le repas partagé du samedi soir, précédé d’un apéro très léger à base de tartines de rillettes… Un autre Denis, un ami de Philippe, nous a rejoints à cette occasion et nous avons bien ri.

Le thème du jardin dans les récits de la Création a fait l’objet de notre temps spirituel : présentation succincte -c’est tout un art- donnant matière à penser, échanger et prier, suivie du pain et du vin partagés. « Là où deux ou trois sont réunis » en Son Nom, le Christ est au milieu de nous. Merci Denis !

Pour finir, un 10/10 pour l’hébergement dans ce gîte très confortable où nous avons vécu nos 24 heures au Mans.

Myriam

Marche des Fiertés – 25 ans !

« Est-il possible d’échapper au temps ? » était un des thèmes du bac de philosophie de cette année. Le temps qui passe permet de se rappeler des luttes anciennes.

Ainsi, pour la Marche des Fiertés 2019, ISKIS (Centre LGBTQI+ de Rennes) organisait une soirée pour évoquer la première marche rennaise de 1994 (appelée Lesbian & Gay Pride à l’époque). Christophe, Patrick et moi-même avons participé à cette rencontre, ainsi que 2 autres “ancien(ne)s”, chevilles ouvrières du militantisme LGBT rennais.
Nous étions là pour échanger avec une trentaine de personnes sur la construction de cette première marche qui en 1994 fut la première de province. Se rappeler que nous avions défilé avec un masque, se rappeler des insultes : « on devrait les renvoyer dans les camps… ». L’histoire se mettait en marche. Les militantes de FEE (Femmes Entre Elles) ont été les premières à y réfléchir. Les réunions de préparation se faisaient au local de Aides.
Cette lutte et ces avancées sociales ne semblent pas acquises. Il faut être vigilant. L’homophobie a toujours sa triste place dans notre société qui a certes bien évolué avec le pacs ou le mariage pour tous.
Cette soirée fut riche en échanges sur les difficultés d’hier et sur celles d’aujourd’hui. Malgré le temps qui passe et quelques rides supplémentaires, les personnes présentes (jeunes et moins jeunes) gardent l’esprit éveillé selon lequel, au delà du festif des marches, il faut garder l’esprit militant et un œil (je dirais même les deux) ouverts.

Bernard

 

ISKIS a entamé sa 25e année de Marches des Fiertés avec pour cette année le mot d’ordre « Intersexes, VIH, transphobie, asile… mais où sont nos soutiens ?! »
L’association a souhaité à l’occasion de cet anniversaire poser un historique, un rappel auprès de la jeune génération qui a pris le relais des plus anciens(nes) à l’origine de la 1re marche rennaise de 1994, initiée par FEE (Femmes Entre Elles) et dont nombre d’assos étaient partie prenantes dont David & Jonathan Rennes.
Il est apparu selon ces témoins des premiers temps :
– Qu’au-delà des acquis, ces derniers ne sont pas assurés par les lois tant il est vrai que ces lois peuvent à tout moment de bascule être remises en cause. Les lois sont assurées artificiellement par la démocratie mais la haine et le rejet, la différence de l’autre sont naturels à l’homme.
– Qu’il y a toujours eu des différences d’objectifs certes mineurs entre les gays et les lesbiennes : Ces dernière privilégiaient l’aspect militant lorsque les premiers visaient plus généralement l’aspect festif.
– Que le militantisme et la visibilité qui sont essentiels, ont encore à ce jour le devoir d’être vigilants face aux scléroses conservatrices « sorties du bois » lors du Pacs et du Mariage pour Tous.
– Qu’il faudra toujours se battre pour le droit à la différence, et non à l’indifférence, sans laisser d’espace possible à la tolérance de ces forces. (Nous n’avons pas à être tolérés par ces réactions homophobes mais acceptés pleinement – Notre expo sur l’homophobie ordinaire lors du village associatif de la Marche des Fiertés de cette année était là pour le rappeler).
– Que toutes les formes de différences affectives et sexuelles ont leur place, sachant que les homos, bi, trans + peuvent eux-elles aussi être source d’exclusion. Même les “plumes dans le cul” dans les marches ont leur place, du moment qu’il y a pluralité, même si la presse dans son acception générale, dans une tentation de facilité et de voyeurisme privilégient l’une plus que l’autre.

Christophe

Journée internationale contre l’homophobie

Notre participation à la journée internationale contre les LGBTIphobies fut d’abord préparée en amont : 12 membres de notre groupe réunis dans le pays de Fougères le dimanche 27 janvier, pour échanger et partager sur ce que nous avions nous-mêmes pu vivre ou être témoins en terme d’homophobie, cette homophobie qui peut concerner tout autant le cercle amical, familial, professionnel, le milieu scolaire, les commémorations, les Églises (scoutisme, demande de baptême, funérailles, formation…), etc.

Puis 8 d’entre nous ont pu être présents à notre stand du petit village associatif organisé par ISKIS (centre LGBTI+ de Rennes), où nous avons alors présenté notre exposition, fruit de notre échange de janvier : Témoignages de l’homophobie ordinaire

Cette expo a été regardée par des passant-e-s tout au long de cette journée et parmi les quelques réactions directes que nous avons eu : « C’est dur de lire ces témoignages. Il y a une violence sous-jacente qui est normalisée et c’est un gros problème de société »« On devrait laisser les gens être qui ils sont, sans jugement. J’espère que ces mentalités finiront par changer et bon courage à toutes les personnes victimes de LGBTphobie. Avec tout mon soutient »« J’ai 14 ans, je suis outrée par ces témoignages : force aux victimes de discriminations »« Même si certains ne vous aiment pas, vous avez toute votre place dans l’Église »

Des paroles d’espoirs et de soutiens en cette année où les LGBTIphobies n’ont pas diminué…

2019-05-17_Témoignages_homophobie_ordinaire

Un lundi de pâques convivial et spirituel

Ce lundi de pâques ensoleillé nous nous sommes retrouvés à 10 chez un couple de jeunes mariés habitant à la campagne, pour une journée à la fois conviviale et spirituelle.

Après une chasse aux œufs vaillamment dissimulés par Christophe au pied des arbres, sous des bosquets ou dans des interstices de murs en pierre, nous nous sommes retrouvés (après dépôt de notre recherche dans une large corbeille) autour d’une table et d’un repas partagé avec des échanges à la fois profonds et légers (avis aux amateurs de contrepèteries, à l’actualité des jours passés ou des scandales ecclésiastiques). Avant la mise en commun des victuailles amenées par chacun, Denis et Jean-Louis, nos hôtes nous ont fait un retour des actualités de l’association tant au niveau national, régional et local, où 3 nouvelles personnes semblent intéressées par nos activités. Bienvenue à eux.

Après le repas, nous nous sommes retrouvés dans une pièce pour un échange autour d’un passage d’évangile (Luc 11,5-13) où il est question d’œuf et surtout de partage et d’accueil de l’autre. Les échanges furent riches et variés. Est-ce si facile d’ouvrir la porte au voisin et de lui donner sans retour ?

Puis après une balade champêtre qui nous fit découvrir ce village tranquille et serein, nous sommes tous repartis avec un sachet rempli des œufs trouvés le matin et ainsi chacun en les dégustant tranquillement chez soi pourra repenser à cette journée qui fut des plus agréables et des plus sympathiques.

Bernard

Rencontre Coexister

Notre association a été contactée par une jeune en service civique du groupe rennais de l’association Coexister*, intriguée que l’on puisse être homosexuel-le au sein d’une confession religieuse.
Date a été prise pour une rencontre sur ce sujet, dans le local même d’Iskis (centre LGBTI+ de Rennes). Nous étions donc une bonne vingtaines de présent-e-s, membres de David & Jonathan, de Coexister, d’Iskis ou simplement intéressé-e-s.

Nous avons d’abord pu écouter un imam inclusif, Ludovic-Mohamed Zahed, qui nous a parlé de l’islam tel qu’il le conçoit et qui se veut ouvert à toutes les diversités. Certains d’entre nous auraient aimé pouvoir approfondir cela, mais ce fut déjà une première approche intéressante (pas facilité par la visio en Skype). Merci à Ludovic-Mohamed de s’être rendu disponible.

Puis notre groupe à pu parler de ce qui peut se vivre ou ne pas se vivre dans les Églises, qu’elles soient catholiques ou protestantes, suivant l’ouverture ou non de ces communautés sur cette question. Nous avons ainsi pu témoigner des riches échanges que nous avons pu avoir avec la paroisse catholique Saint-Augustin et de la bénédiction d’un mariage de deux d’entre nous dans une paroisse protestante de la Mayenne, mais également des rejets explicites ou implicites que les uns et les autres ont pu vivre ou être témoins.
Un grand merci à Coexister et à Iskis pour avoir rendu possible cette rencontre, toujours bienvenue quand il s’agit de se découvrir les uns les autres, chacun-e avec ses convictions, mais dans la bienveillance. N’est-ce pas ainsi que nous pouvons, ensemble, avancer en humanité ?

Denis

* Coexister est un mouvement interconvictionnel permettant à des jeunes de 15 à 35 ans de créer du lien social et de promouvoir un mieux vivre ensemble, y compris à travers la diversité religieuse, philosophique et spirituelle.

Week-end spirituel Ouest à Timadeuc

Abbaye de Timadeuc : Des moines, des femmes et des hommes qui se sont trouvé(e)s le temps d’un weekend.
Deux témoignages pour rendre compte de ce temps fort, ainsi que des liens concernant les ateliers, dont l’un des documents qui a servi de base au temps du samedi matin :
« En préambule à la Bible »
« Bible et homophobie, pouvoir répondre » qui fut le support au temps du dimanche matin

Témoignage d’Etienne

Décidément, ça marche fort, les week-ends dans l’Ouest !

Après celui du mois d’août orienté détente puis celui de Noël en Mayenne, nous voici cette fois dans le Morbihan, accueilli-e-s par les frères cisterciens de Timadeuc. Au cœur de la Bretagne, au cœur de l’Église lis-je sur le site internet. Eh bien on peut dire qu’ils sont accueillants, ces frères, avec les 26 déjistes et aparenté-e-s que nous sommes ! Un lieu habité, c’est sûr.


À quoi l’ai-je senti ? A la façon dont frère Luc plante son regard dans tes yeux, visage souriant, rire généreux, tutoiement de rigueur. À la préoccupation qu’ils ont, lui et les autres, de notre bien-être, de la réussite de notre retraite. Le silence donne de l’épaisseur à la moindre chose. Celui de l’église avant les offices me ramène à mon essentiel. Nos repas taiseux nous rendent plus proches les un-e-s des autres. Reliés au point que parler n’est plus nécessaire. Et le service ressemble à une pièce de musique ou de danse minutieusement orchestrée, chacun-e se restaure recueilli-e et sait son rôle dans la partition. Il y a là me semble-t-il quelque hommage, une action de grâce peut-être ?

Une présence qui se retrouve dans nos trois ateliers animés par Denis. Merci particulier pour ce moment autour de « Bible et homophobie, pouvoir répondre ». L’instruction, la connaissance du contexte des Écritures, la prudence des interprétations font rejaillir le message d’Amour que j’ai souvent cru perdre dans mon Église.
Je reste encore émerveillé par la façon dont le groupe a improvisé la veillée du samedi. Rien de prévu et pourtant voilà : qui un poème, qui un partage, qui une histoire ou un refrain… et la veillée se bâtit d’elle-même. Ça me rappelle comme nous avions écrit un psaume l’été dernier, en se passant le crayon, comme ça, mine de rien…

Des moines qui citent sans trembler David et Jonathan au cours des vêpres, pour que toute l’assemblée partage notre prière. Des moines qui invitent Christophe à faire une lecture lors de la messe dimanche et Myriam à préparer l’Eucharistie. Des moines qui prient pour les jeunes et les dangers du net et des réseaux sociaux. Des moines qui nous engagent à faire de nos manques une ressource. Et qui nous accueillent autour de l’autel pour la communion. Au cœur de la Bretagne, au cœur de l’Église. Oui. Au cœur du monde aussi. Déjà des idées naissent pour un prochain week-end spi : partager davantage ce que chacun-e a vécu en participant aux offices. C’est vrai que moi, je ne me suis pas levé à 3h45 pour les vigiles. J’étais en communion avec mon matelas. Mais certain-es, oui ! Demander à un frère de donner son témoignage de vie etc. Merci à toutes et à tous et… rendez-vous bientôt alors ?

Etienne, D&J Finistère

Témoignage de Salvatore

Du 8 au 10 mars 2019 j’ai eu la possibilité de participer à la retraite organisée par David & Jonathan Grand Ouest à l’Abbaye de Timadeuc (56).

À 28 ans, c’était ma première expérience de retraite dans le cadre d’une abbaye. Après avoir quitté l’Italie et m’être installé en France en 2010, je me suis progressivement éloigné de l’Église, car je n’y trouvais plus ma place. C’est ainsi que j’ai commencé à cultiver mon rapport à la religion de manière individuelle.

Au fil de ces dernières années, j’ai senti le besoin d’avancer spirituellement et de m’approcher à d’autres religions, par exemple en faisant l’expérience d’une retraite dans un ashram près de Paris. Cependant, j’avais besoin de me réconcilier avec la religion catholique et d’analyser ce sentiment de culpabilité que la religion avait généré vis-à-vis de mon homosexualité.
Dans les jours qui précédaient la retraite, l’idée de prier dans un contexte collectif m’était un peu difficile, mais, dès les premiers instants, je me suis senti à l’aise. La retraite spirituelle s’est révélée être d’abord un moment de partage et d’échange. C’est dans ce contexte que j’ai pu faire de belles rencontres.

Après des années de distance avec la religion catholique, je craignais le fait d’être confronté à des évocations trop religieuses pour moi, mais tous les moments, y compris les offices, se sont transformés en réflexions plus larges qui résonnaient avec la vie personnelle de chacun.
Les repas se faisaient dans le silence, bercés par la musique classique. La gêne due à l’absence de dialogue a laissé la place à un sentiment de bienveillance et tranquillité. Le fait de ne pas parler permet de se concentrer plus sur soi, sur ce que l’on mange mais on devient également très attentifs aux autres, on finit par dialoguer par le regard et par les sourires.

L’enchaînement des ateliers et des temps d’échange ont été des moments forts qui ont permis d’évoquer des sujets très sensibles, toujours sous le regard bienveillant des autres.
Le fait d’en parler et d’être confronté à d’autres parcours comme le mien était déculpabilisant.
En particulier, j’ai trouvé très intéressant l’atelier de dimanche « Bible et homophobie, pouvoir répondre » : cet atelier m’a donné la possibilité de me munir d’arguments concrets pour réfuter les accusations que l’on formule souvent contre les homosexuels, en citant la Bible.

Salvatore

Noël de l’Ouest

Noël de l’Ouest à Senonnes

15 et 16 décembre 2018

Au début, j’ai fait ce rêve, de nous rassembler toutes et tous pour fêter Noël, de nous donner l’espace d’un instant de ce bonheur qu’ont les enfants de recevoir et des grands de donner. Ce cadeau vieux de deux mille ans et qui pourtant se renouvelle chaque année. Moment unique qui conduit les familles à ressouder s’il en est besoin le cocon des familles réunies au coin de la cheminée où chacune et chacun déposent chaussettes et chaussons au soir du 24 décembre en espérant qu’ils se rempliront au petit matin. Mais pour vivre cela, il faut une famille, des enfants, que nombre d’entre nous n’ont pas toujours ou n’ont pas vraiment ! Alors, j’ai fait un rêve comme le grand Martin Luther King… Oui j’ai fait ce rêve pour chacune et chacun d’entre nous de nous retrouver en famille… dans la famille David et Jonathan à laquelle nous sommes fiers d’appartenir. Alors oui, j’ai cherché à réunir comme on réunit les cousins, les frères et sœurs, les oncles et les tantes éloignés que l’on voit rarement. J’ai appelé j’ai sonné j’ai envoyé des lettres d’invitation puis je me suis éveillé.

On fait tous des rêves mais les rêves se font en dormant. Au réveil, au mieux il en reste quelques souvenirs dans notre mémoire, au pire ils se sont évanouis avec la réalité du petit matin. Pour donner vie à ses rêves, il faut tendre les mains et accepter de recevoir l’aide de toutes et tous… Et ils et elles sont venu(e)s, à commencer par mon homme, mais aussi Chantal, Jacqueline, Étienne, Maryam, Isabelle, Piero, Bertrand, Annette, mais aussi toutes celles et ceux dont je n’ai pas retenu les noms, mais qui ont fait de ce moment un instant magique, où les pères et mères noël sont venus la hotte chargée de cadeaux multicolores, de rires et de bonheur.

Pourtant, il s’en passe des choses entre les deux. Entre le réveil qui sonne et le retour au lit. Il y a à peu près toutes les saisons d’une année d’une vie. Le printemps d’une découverte autour d’un bien être épatant où l’idée a germé et pris son envol. L’été un peu torride où l’on

s’échauffe pour un rien à tout ce que l’on aimerait et voudrait faire, puis l’automne un peu pluvieux et froid où les désistements des lettres qui devraient arriver et celles qui n’arrivent pas. Les remarques toujours difficiles qui refroidissent les élans qui auraient pu finir en hiver sans que rien ni personne ne s’en émeuve… Sauf que c’est sans compter sur l’esprit qui plane sur la maison des groupes de l’ouest et d’ailleurs, c’est sans compter sur l’élan sans mesure qui frise la démesure. On est parti sans penser et on est arrivé en pensée dans un gîte de la Mayenne profonde coincé entre Bretagne, Loire-Atlantique, Anjou… Vendée et même la Touraine ! Au diable la géographie qui se moque bien des départements, des distances pour parcourir comme le petit poucet et chausse les bottes de sept lieues.

Et finalement l’hiver est arrivé, car Noël est bien en hiver. L’hiver est arrivé avec les lumières qui scintillent comme autant de bonheurs dispersés dans les regards que l’on a croisés. L’hiver est arrivé avec son manteau de silence dans l’émotion des cœurs lourds. L’hiver est arrivé un peu froid un peu gelé, pour mieux se blottir les uns à côté des autres, pour mieux se réchauffer et surtout pour mieux s’entre donner. Donner sans compter des cadeaux de pacotilles faits de verroteries et de bougies à deux euros six sous mais surtout donner des mots, des chants, des fous rires et des farandoles qui nous aideront la bise venue avec suffisamment d’énergie pour continuer d’avancer. Voici quelques uns de ces gestes, de ces mots que je vous invite à découvrir sans en ajouter, sans en dire davantage… sinon : à bientôt.

Jean-Louis

Impressions choisies :

Bernard

David & Jonathan c’est l’éventail de croyances et d’aspirations qui nous composent, que chacun à sa liberté de s’exprimer, ou pas, selon ses propres aspirations. C’est vrai, c’est juste et c’est beau ainsi.
C’est alors qu’à cette même seconde me revient en tête, du fond des âges, cette toute première récitation apprise en maternelle, alors que je ne devais pas avoir plus de cinq ans, et que je n’ai jamais oubliée – moi qui perd désormais mes mots à tout instant !- :
« Si tous les gars du monde voulaient s’donner la main, ils pourraient faire une ronde autour du monde, Si tous les gars du monde décidaient d’être copains et marchaient main dans la main le bonheur, serait pour demain, si tous les gars du monde… etc… etc… »
Je vous souhaite à toutes et tous un Noël baigné de Lumière, une heureuse année 2019 réalisant pleinement vos désirs et vos aspirations, et aussi…. « Une ronde autour du Monde…..

Nadine

Wend déjinoëlique…ça vaut bien une ligne pour dire le bonheur de vous rejoindre et de partager cette ambiance fraternelle et festive. DJ c’est magique ! De nos amitiés nouvelles ou retrouvées, de chants essayés ou de danses endiablées, de nuit écourtée pour mieux partager avant de nous quitter cette intensité de moments au temps spiritualité.

DJ c’est magnifique !

Joyeux Noël.

Téo

Piero de la Luna, samedi 15 décembre 2018

Un rien du jour gris qu’il fait

Du temps qui lasse au plus court
Un peu de nos ciels
Que la nuit grignote à petit
Un peu de toi, d’elle ou de lui
Qui avance dans la neige
Marche sous la pluie

Un peu de nos cœurs pour « nos ailes »
Un rien des rêves de nos îles
Un bout de toi pour ton abri
Un peu d’elle, un peu de lui

Un jour pour naître
Un jour te connaître
Qu’enfin la lumière nous relie
Ce serait Noël chaque jour

Un peu de Noël ensemble
Quelque chose de toi qui me ressemble
Le jour se lève
Il faut recommencer

Quelque soit ton pays
Lire dans tes rêves
Et t’ouvrir un lit

Un peu de nos ailes
Un peu de ton île
Un peu de Noël
Un peu de nos ciels
Un peu de toi

Un peu de nos toits
D’elle ou de lui
Qui avance dans la neige
Marche sous la pluie

 

40 ans de David et Jonathan Rennes

Il y a 41 ans, une personne qui a connu les tous débuts de « christianisme et homophilie » à Paris, qui deviendra notre association loi 1901 « David & Jonathan », rencontre une autre personne sur Rennes… L’année suivante, il y a donc 40 ans, une lettre fut envoyée au cardinal Gouyon à Rennes qui l’a considérée pleine de sincérité – l’homosexualité est encore pénalement condamnée. Ce qui conduit vers la supérieure des clarisses qui mène à un prêtre dominicain, et c’est le début du groupe David & Jonathan à Rennes !

Et c’est grâce à ce même couple d’hommes qui a repris contact avec notre groupe il y a peu, que nous nous sommes retrouvés à 14 personnes, chez eux, pour les 40 ans de notre groupe ! Nos hôtes ont non seulement fourni l’idée, la date, le lieu, mais également une décoration et un repas de fête ! Un grand merci à Alain et Daniel !!

L’occasion, à travers les propos des plus “anciens”, de retisser l’histoire de notre groupe qui s’était un peu perdue, avec ses responsables, ses activités, et quelques photos marquantes. Et se remémorer de manière ludique, grâce à notre efficace secrétaire, les bandes sons des différentes décennies 1978, 1988, 1998, 2008 et 2018 (bravo à Dominique pour sa culture en la matière !).

Pour marquer l’occasion de cet anniversaire, chacun et chacune aura agrémenté un arbre-logo de feuilles de couleur, comme une empreinte de notre diversité partagée.

Et bien entendu, nous avons terminé notre repas par un gâteau d’anniversaire, dont les bougies ont été soufflées comme il se devait, par notre fameux couple des débuts !

Denis

Week-end à Port-Blanc

Weekend à Port-Blanc de DJ Ouest les 25 et 26 août 2018

Port-Blanc ou l’histoire d’un week-end de déjistes venus des groupes du Finistère, de Nantes, de Rennes et de Vendée. Un petit moment de bonheur partagé sous un soleil imprévu, placé sous le signe de rencontres heureuses au hasard de nos pérégrinations d’un Tro Gwen un peu loufoque. Du plaisir de la table à celui de la mer parfois chaude parfois fraîche, mais toujours délicieuse comme ces mots et ces ballades accompagnées à la guitare, qui se disent sans se dévoiler et vous environnent d’un halo de douceur, de bienveillance qui recharge les batteries avant la rentrée. Des images plein la tête gravées sur nos écrans de portables et d’ordinateurs.

Un air de madeleine qui ne dit pas son nom, celui d’une fin de vacances où le maître d’école Denis nous a fait vibré au son et aux cordes du psalmiste… Il en reste encore un écho dans l’air, un air de rengaine qui s’est écrit avec toutes et tous et dont voici le fruit :

PSAUME

composé par les participant-e-s, façon “cadavre exquis”

Heureux l’homme et la femme

Qui bénira Dieu en tout temps

Le temps s’efface mais Dieu dans ton amour demeure

Nous restons tous unis autour de Dieu

Pour être en Dieu et Dieu en nous ; tout est un

Ce qui a été séparé a été réuni

Ceux qui se sont querellés ont jeté leurs armes

Ainsi tout est consommé

De l’obscurité que surgisse la lumière. Enfin !

De là, la Parole de Yavhé dans vos cœurs par amour

Généreuse est cette journée

Tant la nuit d’avant fut féconde

Que neuf mois plus tard elle enfanta un fils

Cette enfant qui est-il aujourd’hui

Il est toi, il est moi, il est nous

Il est ce que nous voudrons construire en ce monde

Partagé, aimer, donner, par toi, pour toi, pour nous

Mon âme se repose en paix, en Ta Parole

Sois loué pour chacun, chacune

Jean-Louis et toute la troupe du week-end de Port-Blanc

Cap sur Moncontour

Cap sur Moncontour-de-Bretagne !
Si le groupe de DJ Rennes ralentit ses activités au moment des vacances, ses membres ont pris l’habitude de se retrouver, au cœur de l’été, pour une petite sortie. Mais, bien sûr, c’est, avant tout, l’occasion de se retrouver.
Ce dimanche 12 août, nous étions 10, tous de la gente masculine, à nous être donné rendez-vous à Moncontour-de-Bretagne, cité médiévale située sur un promontoire rocheux à quelque vingt kilomètres de Saint-Brieuc. En outre, Moncontour a participé au concours « le plus beau village de France » et a terminé à la quatrième place. ( Les deux années précédentes, c’étaient deux villages bretons qui avaient remporté l’épreuve ce qui rendait peu probable une victoire.)
Par prudence, (en raison du temps dont nous disposions), nous avons d’abord visité le Musée de la Chouannerie, le pays de Moncontour ayant été un haut lieu d’événements historiques au moment de la Révolution française. Le musée est éclectique, contient aussi des objets en lien avec la vie paysanne. Les participants ont témoigné de leur intérêt pour cette tranche d’histoire.
Ensuite, nous avons quitté « Moncontour intra-muros » pour une petite randonnée d’un peu plus une heure où nous avons pu discuter à loisir. Bientôt, nous avons rebroussé chemin et, finalement, avons effectué un parcours différent de l’aller ce qui nous a permis d’avoir de nouvelles perspectives panoramiques. Nous avons surtout vu la Cité dans son ensemble. Les plus téméraires ont même réalisé une photo sur cette vue unique depuis la route qui s’est avérée peu sûre ! Mais voilà : pour avoir une belle photo, on prend des risques.
Le moment du repas étant arrivé, nous avons partagé notre pique-nique sur la terrasse du bar « Le Contretemps. » Mais la pluie, qui s’est invitée, nous a contraints à nous réfugier à l’intérieur.
L’après-midi midi, nous avons découvert la cité « intra-muros » avec ses demeures remarquables, ses remparts, ses sculptures, ses rues étroites ou fortement pentues. Le parcours s’est avéré pittoresque et, de ce fait, fort apprécié.
Ensuite, last but not least, nous sommes allés visiter l’église Saint-Mathurin remarquable surtout pour ses splendides vitraux qui datent du XVIème siècle : on y trouve notamment un Arbre de Jessé, une grande verrière consacrée à la vie du Christ, une autre à Saint Jean-Baptiste, une autre à Sainte Appoline.
L’un d’entre nous a alors proposé de terminer la journée par une visite à l’église de Langast, laquelle est l’une des plus anciennes de Bretagne et même de France. Edifice carolingien, il contient des fresques datant du Xème siècle.
Et c’est ainsi que nous avons conclu ce dimanche, heureux de cette journée, qui alliait détente, culture et convivialité…comme souvent à DJ.